Depuis ce mardi, l’Isle-Briand, au Lion-d’Angers, organise le premier concours complet depuis la crise du Covid-19. 240 cavaliers participent à la compétition, étalée sur trois jours. Après trois mois sans épreuves, l’attente commençait à être longue. Matthieu Van Landeghem, cavalier saumurois, évoque cette reprise tant attendue et se projette sur la suite d’une saison forcément tronquée.
Quelles sont vos premières sensations après avoir repris la compétition ?
C’est de la satisfaction pour tout le monde : cavaliers, éleveurs, tous les acteurs de la filière. La machine se met progressivement en route, c’est très bien. C’est bien que le Lion ait permis l’organisation de cette compétition et j’espère qu’il y en aura d’autres dans la foulée.
C’était un moment attendu pour vous ?
Oui, la saison avait à peine débuté pour les jeunes chevaux au mois de mars. On va dire qu’elle a été différée. Cette pause nous a permis de continuer à travailler avec les jeunes chevaux, avec un petit peu plus de patience. Tout le monde est satisfait.
Cette période sans compétitions peut-elle avoir des conséquences pour les chevaux ?
Sans objectif de concours, les entraînements étaient différents. On en a profité pour revenir sur un travail basique. C’est un peu dans la continuité du travail d’hiver.
Dans votre carrière, avez-vous connu une si longue période sans compétitions ?
Personnellement oui. Quand on est blessé, c’est similaire. La différence c’est qu’on est complètement arrêté. Là, il fallait quand même sortir les chevaux. Tout cavalier connaît à un moment ou à autre une coupure, à cause d’une blessure de son cheval ou de lui-même.
« On aborde ça comme la première compétition de la saison »
Avez-vous une idée de la suite de votre calendrier ?
Les épreuves vont être plus rapprochées. La prochaine étape pour ces chevaux, ça sera l’IFCE de Saumur, dans deux semaines. Au coup par coup, les organisateurs se remobilisent.
Faut-il réfléchir à une gestion particulière des chevaux ?
Oui, on prend la température. On aborde ça comme la première compétition de la saison, on est dans expectative, c’est pour ça que tout le monde est satisfait.
Le protocole sanitaire peut-il gâcher votre plaisir de revenir en compétition ?
Une fois passé l’aspect sanitaire, la joie et l’émulation l’emportent sur les contraintes. Pour l’organisateur, ce sont des grosses contraintes. On a tous conscience de ce que ça représente. C’est pour ça que tous les cavaliers respectent les règles, pour que ça se déroule au mieux.
Source et photo Ouest France