« Là sur cette photo c’est quand j’ai remporté le prix de la Vienne en 2018, c’était le plus haut prix que j’ai gagné », se souvient Nicolas Lemétayer. Depuis deux semaines, c’est dans les écuries familiales à La Bazoge-Montpinçon, qu’il fait ses premiers pas en tant qu’entraîneur. Mais à 25 ans, ce n’est pas un poulain dans le milieu. Son père et son grand-père s’y sont frottés avant lui. Ce qu’il aime lui, c’est la compétition, les challenges en tant qu’entraîneur de chevaux de course, « c’est devenu un vrai management ce métier ! ».
Un passionné exigeant
Exigeant lui-même, il n’aime pas perdre. Fort de caractère dans le travail, il est pourtant calme, doux et presque timide quand il s’agit de parler de lui.
À quinze ans, il quitte le cocon familial pour aller en internat en région parisienne et passer son bac. Puis il enchaîne les stages pendant trois ans. En Mayenne, en Bretagne ou ailleurs « c’est là que j’ai tout appris ». Mais enfant, le cheval ce n’était pas vraiment son dada. « Je passais mes week-ends au foot et pas vraiment ici ». Il a été ouvrier dans plusieurs écuries puis a fini par rejoindre l’établissement familial.
Une affaire de famille
Pour le moment, il compte dix chevaux qui étaient à son père, Dominique Lemétayer. Ils se croisent tous les jours mais il « ne s’impose pas et est toujours dans le conseil bienveillant. Il ne m’a jamais poussé à faire carrière dans les chevaux ». Le domaine s’étend sur une quarantaine d’hectares et compte deux pistes de 800 m. « En tant que jeune il faut trouver sa méthode, ça prend du temps. Avec le cheval c’est un travail de tous les jours. On les voit naître, il faut savoir gérer leur quintessence. Les chevaux c’est comme les humains ». Il jongle avec le jargon hippique, il est à l’aise, dans son élément.
Viser les premières places
En ce moment, dans la période estivale entre juin et septembre, c’est la course puisque les compétitions s’enchaînent. Dimanche dernier à Montmirail, un ses chevaux a performé et est arrivé à la cinquième place. « Mais je veux toujours être premier. Même en compétition adolescent, quand je gagnais, je voyais ce qu’il n’allait pas. Je suis un éternel insatisfait, c’est un défaut et une qualité à la fois. » L’objectif ultime pour lui ? Faire la course Le Critérium des jeunes, « et là si j’y vais ce n’est pas pour participer mais pour gagner », confie-t-il, le sourire en coin.
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Source : Ouest France