Christopher Grosbois exerce le métier de jockey. Le Castelbriantais d’origine dispute des courses de chevaux de haut niveau. Il court désormais dans toute la France mais n’oublie pas son enfance à La Chapelle-Glain (Loire-Atlantique).
Sa profession l’emmène découvrir du pays. « Je cours dans toute la France. Il m’est déjà arrivé de monter en Martinique, en Guadeloupe et sur l’ile de Jersey » déclare l’athlète.
« On est rarement chez nous. On essaye de trouver du temps pour s’échapper du travail. Pour ma part, je joue au squash et au soccer au moins une fois par semaine » ajoute-t-il.
« Dans l’ouest, on se respecte entre jockeys »
L’homme de vingt-huit ans gère son planning. « Je suis indépendant. Je ne travaille pas pour un patron. Si j’en ai le besoin, je m’accorde une matinée de repos. Cela me laisse une certaine liberté. »
Le galopeur est également accompagné d’un agent. « Il s’occupe de moi depuis que j’ai dix-sept ans. On se contacte tous les jours. Ce dernier appelle les entraîneurs pour me trouver des montes. Dans certaines courses, on a le choix entre plusieurs chevaux. »
Le Ligérien dispose de conditions idéales pour réussir. « Je vis des gains obtenus en courses. Chacun gère sa carrière comme il l’entend. Dans l’ouest, on se respecte entre jockeys. Pour moi, ça se passe bien. Je n’ai pas de pression. Je la gère avec l’expérience. »
Un régime drastique pour le jockey
Pour grimper sur l’animal, Christopher Grosbois s’impose un régime drastique. « On doit constamment surveiller notre poids. Quand ce n’est pas bon, je cours pour éliminer. »
Ces sacrifices sont payants. « Chaque année, je suis satisfait lorsque je gagne trente-cinq à quarante courses. »
A Pau, il conseille les parieurs
Des succès qui donnent le sourire à ses proches. Mais aussi, à ces suiveurs.
« Ce sont les parieurs qui nous font vivre. Je suis ouvert pour échanger avec eux. Cette année, à Pau, j’avais conseillé à plusieurs personnes de me jouer. J’ai gagné. Cela payait vingt-cinq euros pour un euro de mise. »
Bientôt du saut d’obstacles
Prochainement, ses proches et inconditionnels pourront le suivre sur des épreuves de sauts d’obstacles.
« C’est un challenge personnel. En fin d’année, j’irai courir à Auteuil (Yvelines). » Habituellement engagé en compétition de plat, Christopher Grosbois s’adaptera à cette nouvelle discipline.
« Ce n’est pas tout du tout la même chose. La confiance envers le cheval doit être optimale. De plus, il faut gérer sa respiration différemment. C’est un autre sport. Lorsque j’étais apprenti, je m’entraînais régulièrement le matin à sauter. Mais, en course, c’est différent. J’ai pratiqué six fois. J’ai moins d’aisance qu’en plat. Je tire mon chapeau à ceux qui courent en obstacle. »
Il n’oublie pas La Chapelle-Glain
Celui qui a passé son enfance à la Chapelle-Glain (Loire-Atlantique) continuera toute l’année d’arpenter les hippodromes de l’hexagone dans le but d’atteindre ses objectifs. « Je n’oublie pas mon premier succès en course-école, ni la première victoire en compétition PMU » conclut Christopher Groisbois. Un brin de nostalgie.
Crédit Photo : ©Archives Philippe Gestin / Le Trégor