Originaire d’Erbray (Loire-Atlantique), Fabien Fourny est garçon de cour depuis dix ans. Son métier l’emmène sur les hippodromes de l’ouest. Des lieux qu’il arpentait depuis son enfance. « J’allais aux courses avec mes grands-parents. De plus, je filais le week-end chez un éleveur. Il m’emmenait également sur les hippodromes. J’étais attiré par ça »; souligne le passionné.
Malgré le temps passé avec les animaux, ce dernier entre dans la vie active dans un tout autre secteur d’activité. « J’ai commencé menuisier. Il me semblait être difficile de rentrer dans le monde des courses quand on n’est pas du tout du milieu. J’avais juste un oncle qui disposait de chevaux, c’est tout. » Grâce à sa compagne, Fabien Fourny se lance dans un nouveau projet. « Elle est tombée sur une offre d’emploi. Une écurie à Nozay cherchait un ouvrier. J’ai postulé. J’ai été accepté. »
Pour le bien-être du cheval
Le Castelbriantais de naissance apprend les bases du métier pendant deux ans. Puis il décroche un poste à Angers. Le voici désormais à Craon.
« La semaine, je suis chargé du nettoyage des box et de l’entretien des pistes d’entraînements. Je gère également les réparations sur les haies d’obstacles, la nourriture pour les chevaux et vérifie la qualité des enclos. Cela entoure tout le bien être du cheval. »
Le week-end, Fabien Fourny accompagne les animaux sur les champs de courses.
« Je les fais marcher une heure avant la course pour les détendre. Après l’épreuve, je récupère les chevaux pour qu’ils boivent et je vérifie également qu’il n’y a pas de pépins physiques. On travaille six jours sur sept. Mais, il peut aussi m’arriver de travailler le dimanche. C’est un rythme à prendre. Il faut être bien organisé. C’est l’activité professionnelle qui veut ça. En tout cas, c’est mieux encadré qu’auparavant. Quand je suis arrivé chez monsieur Nicolas Paysan, j’ai donné de la voix pour obtenir certaines choses. Il faut être vigilant. »
L’amour des animaux
Les contraintes de la profession sont presque oubliées lors des moments de gloire. « Nos animaux, on les aime. C’est plaisant de les voir progresser. Quand on remporte une course, c’est top. Il s’agit d’un travail d’équipe. L’ambiance est assez familiale, même si les propriétaires de chevaux veulent des résultats. »
Au fil du temps, une relation s’installe entre l’homme et l’animal. « Je m’étais particulièrement occupé d’une petite jument. Avec elle, on a gagné de belles courses. Un jour, un courtier nous a contactés pour nous dire qu’un propriétaire en Irlande souhaitait l’acquérir. On l’a vendue. J’étais en vacances quand le cheval est parti. Je suis revenu exprès la revoir une dernière fois pour lui dire au revoir. Bien qu’elle soit à l’étranger, je suis toujours attentif à ce qu’il se passe là-bas. » Maintenant qu’il a un pied à l’étrier, Fabien Fourny ne changerait de métier pour rien au monde. Le virage à 180 degrés en changeant de métier, le garçon de cour l’a parfaitement bien négocié.
Crédit Photo : ©Fabien Fourny