Pendant que certains parasites du PMU continuent de manoeuvrer pour s'accrocher à leurs privilèges indus au mépris de l'intérêt de la filière, les propriétaires et les jockeys de l'Ouest, c'est à dire les financiers à fonds perdus du cheval et les gladiateurs des pistes, ceux-là même qui font tourner la boutique sans compter ni leurs heures, ni leurs kilomètres, ni leur investissement personnel, se sont réunis sous l'égide de l'APGO pour la soirée des cravaches d'or de l'Ouest. Et avec le sourire en prime.

Les courses comptent deux uniques sources de financement : les parieurs et les propriétaires (plus les éleveurs amateurs, souvent propriétaires également). Dans leur immense majorité, ceux-ci peuvent porter l'adjectif "petits". Depuis des lustres, ils se sentent comme des vaches à lait les plus méprisées de tout le système, cernées par un certain nombre de parasites qui sont pourtant théoriquement payés pour les aider. La récente et lamentable affaire de l'immeuble Thémis à Paris dans le 17e arrondissement, avec un déménagement si dramatique qu'il traumatise des victimes du PMU au point de s'en remettre aux cellules psychologiques, les fait vomir. Devant ce foutage de gueule éhonté, devant ce comportement parasitaire de moules qui s'accrochent à leur rocher en espérant atteindre la retraite ou obtenir un parachute doré avant le naufrage, indifférent au sort des acteurs des courses, ces derniers levaient tous les yeux au ciel de consternation lors de la soirée de l'APGO (Association des Propriétaires de Galop de l'Ouest).


En 1e ligne, Richard Evain (à gauche), le nouveau Président de l'APGO, vient de remettre une récompense spéciale à Gérard Nicol, son prédécesseur, en compagnie de l'indispendable Patrick Lemarié et de Serge Tardy (à doite), le Président du Syndicat National des Propriétaires.

 

Et une fois de plus, on est chez les fous ". Parmi les 250 convives, les propriétaires, éleveurs et entraineurs sont pour une bonne partie des chefs d'entreprise, qui ne connaissent que trop le pouvoir de nuisance et l'égoïsme sans borne de personnels gauchistes de circonstance et ultra-syndiqués. Ces vrais ouvriers du quotidien (ceux qui mettent en oeuvre...) passent justement leur vie à porter un projet sur leurs épaules, à emmener des équipes vers l'action. Aujourd'hui, ce n'est même plus de la résilience, mais de l'abnégation dont ils font preuve pour supporter de tels événements sans vraiment broncher, tout en continuant à payer et/ou à suer sang et eaux, travaillant plus que de raison sans exiger aucune garantie sur leur propre avenir.

 


Alexandre Roussel et Clément Lefebvre.

 

Heureusement, ils y croient, ils aiment tellement les courses qu'ils continuent de faire bouillir la marmite. Les convives de la soirée ont manifesté leur enthousiasme avec ferveur, d'autant plus contents d'enfin se retrouver en sortie de Covid. C'est d'ailleurs pourquoi les récompenses ont plu, puisqu'il fallait remettre les trophées de 2019 et de 2020 !

 

 

A cette soirée, les propriétaires sont bien sûr récompensés via les casaques d'or mais le clou du spectacle reste bien sûr les remises des cravaches d'or de l'ouest, en plat et en obstacle, mais aussi pour les femmes jockeys, les gentleman-riders et les cavalières. Au total, il y avait des citations pour... 70 personnes !

 


Tracy Menuet, la championne.

 

Les 2 vedettes de la soirée restent nos jockeys, des amis, de génération différente puisque Clément Lefebvre a 25 ans et Alexandre Roussel 46 ans. Le 1er nommé a déjà remporté les cravaches d'or de l'obstacle dans l'Ouest en 2019 et 2020. Il est parti pour aligner un 3e titre, étant même dauphin de James Reveley au classement national. Enfant de Craon, c'est un pur né et élevé dans l'Ouest, jamais plus heureux que quand il remporte le Grand Steeple-Chase de Craon. Alexandre Roussel, plus de 1000 victoires, est le jockey de plat le plus titré dans l'ouest. Sacré une seule fois par l'or, il enchaîne les titres d'argent : " on devrait l'appeler Raymond Roussel ! ''? Actuellement, il est devancé par Théo Bachelot, installé en Normandie donc considéré comme un jockey du Grand Ouest. Sportif, il est venu chercher le titre pour Théo qui est un ami, mais aussi pour la compagne de celui-ci, Coralie Pacaut, qui s'impose dans le classement des femmes jockeys.

 

 


Source : FRANCE SIRE