Il aurait pu jouer dans « La chevauchée sauvage », « Le salaire de la peur » et « Délivrance ». Cow-boy en Australie, camionneur au Brésil, aventurier omnisports à La Réunion, Hubert Gayard de Saint-Phall fut un stakhanoviste de l’effort sans concession. Pour ceux qui ne le connaissent pas, pour les plus jeunes, le Saint-Aubinois a traversé la Mauritanie à pied, gravi le Mont-Blanc, escaladé en 7C et usé des chaussures, qui ont d’ailleurs porté son nom, au Marathon des Sables et dans l’Himalaya. Élève de Marcel Rozier dans son adolescence, il a été cavalier professionnel en Australie et Afrique du Sud. Il fut aussi acrobate sur échasses avec la Compagnie Jo Bithume à travers toute l’Europe et au Brésil.

Marathonien, directeur de course et Marathon des Sables...

Marathonien en 2 h 54, il fut également marchand de rêves pour dévoreurs d’espaces, en étant directeur de course du Raid Seine-et-Marne, de l’Ile Maurice, de La Réunion, et plus près de nous, du Raid des Chaussées. S’il n’a jamais abandonné une course entre 19 et 67 ans, « Uber » fut l’une des chevilles ouvrières du Marathon des Sables pendant 22 ans. À 69 ans, il vient de sortir son premier livre, en collaboration avec Philippe Gilbert, ancien journaliste à Ouest-France. Un récit chronologique et autobiographique qui retrace essentiellement sa vie personnelle de ses 5 ans à nos jours, mais où le sport est présent du premier au dix-septième chapitre.

« Par monts et par chevaux ». Uber Gayard de Saint-Phall, en collaboration avec Philippe Gilbert. Éditions Chez Maupassant (2021). 338 pages. 20 euros.

 

Bruno POIRIER

Crédit Photo : BRUNO POIRIER


Source : Ouest France