Alors que le taux de chômage devrait atteindre les 7,6 %, d’ici la fin de l’année, selon l’INSEE, son plus bas niveau depuis 13 ans, il y a des secteurs en "tension" qui ont des postes, plein de postes, à pourvoir et qui ne trouvent pas. Comme dans la restauration, ou les travaux publics, par exemple, on en parle souvent.
Ce que l’on sait moins c’est que dans le sport aussi, il y a un secteur qui n’arrive pas à attirer assez de candidats : c’est l’Équitation
La filière équine a besoin de bras et n’en trouve pas.
Plus de 1000 offres d’emploi disponibles selon l’IFCE, l’institut du cheval et de l’équitation.
Un record, historique, alors que le nombre de candidatures est en chute libre. La filière à besoin de palefreniers soigneurs, pour s’occuper des chevaux, de cavaliers d’entraînement ou de lad-drivers ou lad-jockeys, pour soigner et entraîner les chevaux de course.
Il y a une cinquantaine de métiers différents et méconnus, dans la filière équine, qui est en pleine professionnalisation, et qui recrute de plus en plus.
Plus de 3.500 emplois chaque année, mais près d’un tiers ne trouve pas preneur
Pourtant, l’Équitation est un secteur florissant, qui génère la bagatelle de 14 milliards d’euros et qui emploie 146.000 personnes, dont 60 % de femmes, rien qu’en France. La France, où l’Équitation représente 660.000 licenciés. C’est la troisième fédération sportive du pays, la première chez les femmes !
Mais le secteur souffre d’un manque d’attractivité, et un déficit d’image. Le travail en extérieur n’attire pas autant qu’on pourrait le croire. Et ce manque de bras, il inquiète la filière équine. Et ça a des conséquences, directes, sur les entreprises du secteur : moins de chevaux dans les haras, réduction ou annulation d’activités, voire fermeture pure et simple de certaines structures. Faute de personnel qualifié.
Et que fait la filière équine face à cela ?
Elle tente de séduire. Voila pourquoi elle lance une campagne, #lechevalrecrute. Pour toucher le public le plus large, tous les "amoureux des chevaux" et qui pourraient être tentés de se lancer dans des métiers-passion.
Et pour l’occasion, elle investit aujourd’hui le célèbre et prestigieux Haras national du Pin, dans l’Orne. Avec plein d’ateliers pour faire découvrir les différent métiers autour du cheval, particulièrement ceux qui sont au contact des animaux.
Ceux qui justement ont besoin de forces vives. Parce que le savoir faire c’est bien, mais il faut aussi le faire savoir.
Xavier Monferran
Crédit Photo :© Getty / Betsie Van Der Meer
Source : France Inter