Avec 33 podiums dans les compétitions internationales de concours complet et une médaille de bronze par équipe aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, le Saumurois Maxime Livio, 34 ans, est un cavalier accompli. Il vient de réaliser la meilleure performance française lors du concours complet international cinq étoiles de Pau (5e) et termine second du CCI de Pratoni del Vivaro (Italie). Maxime Livio est aussi un chef d’entreprise accompli.
Quel est votre parcours professionnel ?
Maxime Livio : « J’ai passé cinq années au Pôle France de concours complet qui fait maintenant partie de l’IFCE. J’y ai abordé la compétition de haut niveau, passé des diplômes d’enseignants et me suis préparé à devenir chef d’entreprise. »
Quelle est la spécificité de votre écurie ?
« J’ai créé l’écurie Livio il y a dix ans, à Milly. Je suis associé avec Mathilde Montginoux, ma compagne, et, Mathilde Cruse. Nous avons maintenant douze salariés, dont plusieurs entraîneurs. Je continue bien sûr à préparer des chevaux destinés à concourir au haut niveau dans la discipline du concours complet. Mais, nous avons créé une formation de groom et une section « sport-études ». Dans cette section, nous aidons dix jeunes cavaliers à mener de front la compétition et leurs études. Ils sont logés sur place puisque nous avons quinze studios et une collocation qui accueille quatre personnes. »
Combien de chevaux sont logés dans vos écuries ?
« Nous avons 80 chevaux sur place, trois carrières pour les travailler, des paddocks et trois marcheurs pour qu’ils puissent avoir un complément d’activité physique. »
Vous êtes également entraîneur de l’équipe Thaïlandaise…
« Depuis huit ans, j’entraîne les cavaliers thaïlandais. Ils viennent parfois dans nos écuries et je vais là-bas. Je les coache dans les compétitions internationales, dont les Jeux asiatiques et les J.O. »
Comment exercez-vous votre activité de commerce de chevaux ?
« Pour mener à bien cette activité, j’ai créé un fonds d’investissement qui a pour objet l’achat et la valorisation des chevaux destinés à la vente. Il y a une dizaine d’actionnaires dans ce fond. Je peux compter sur une douzaine de partenaires dont certains me suivent depuis plus de dix ans, et, sur une trentaine de propriétaires de chevaux. »
Quels sont vos projets sur le plan sportif ?
« Dans les trois ans qui viennent, il va y avoir un championnat du Monde, un championnat d’Europe et les J.O. de Paris. Je me prépare pour ces échéances et les compétitions internationales de niveau quatre et cinq étoiles. J’ai la chance de disposer d’un piquet de 17 chevaux dont sept, âgés de 7 à 9 ans, susceptibles de concourir au plus haut niveau. »
Quel est votre meilleur souvenir ?
« Ma seconde place au Concours complet international de Lexington (États-Unis) avec « Qalao des Mers ». Pour la petite histoire, les propriétaires du cheval m’avaient offert le voyage… Ça ne s’oublie pas. »
Et le souvenir le plus douloureux ?
« C’est cette année au championnat d’Europe… J’ai fait une barre au milieu du triple lors dans l’épreuve de saut d’obstacles. Cette petite faute technique a privé l’équipe d’une médaille de bronze et d’une médaille d’argent en individuel. »
Vous n’évoquez pas votre accident…
« C’est vrai. En 2009, j’avais fait une chute grave qui avait occasionné sept fractures et nécessité trois semaines de fauteuil roulant. C’est une expérience troublante mais, c’est loin maintenant. J’ai à cœur de consacrer mon énergie au présent et à l’avenir. »
Crédit Photo : Le Courrier de l'Ouest
Source : Le Courrier de l'Ouest