Même si elle avoue qu’elle se sent petite en présence de Xa, son pur-sang lusitanien, Jade Loizeau, qui habite Les Épesses, a tout d’une grande. Alors que dans sa famille, personne ne montait à cheval, elle est déjà en selle dès ses 6 ans et ses parents répondent positivement à son désir d’équitation.

Elle pratique d’abord la discipline pendant trois ans au centre équestre Poney-club des Herbiers (Vendée) et décroche son galop 4. À 9 ans, elle découvre, avec une collègue de sa maman, le working équitation qui signifie l’équitation de travail aux écuries du Haut-Vignaud, aux Châtelliers-Châteaumur (Vendée).

Elle prend vite goût à cette discipline sportive affiliée à la Fédération française d’équitation. « C’est différent du saut, avec le working équitation, on fait des choses avec le cheval, on apprend à le guider avec les jambes, les mains », explique Jade.

Une vraie complicité entre Xa et Jade

Certes, Xa l’impressionne lorsqu’il hennit en sortant de son box mais jamais la jeune fille ne prend peur. Avant les épreuves, elle passe du temps à le brosser, lui faire des soins, lui curer les sabots, s’assurer qu’il va bien. Et lorsqu’elle participe à un concours, elle va jusqu’à tresser sa crinière pour le sublimer.

Pour les concours, Jade doit passer 7 ou 8 obstacles, qu’elle découvre le jour J, sur les 15 que comporte la discipline. Elle doit maîtriser les déplacements rectilignes au pas et au galop, l’arrêt sur les postérieurs à partir du galop, le recul, les déplacements latéraux, les demi-tours…

Adeline, sa maman, qui avec sa famille, ne loupe pas une de ses compétitions, raconte : « C’est impressionnant, car on a le sentiment qu’ils ne se parlent pas. » Il y a tout un apprentissage du travail du corps pour que l’animal comprenne ce qu’on lui demande.

Une belle prestation à La Roche-sur-Yon

Au Haras de la Vendée, à La Roche-sur-Yon (Vendée), lors de la finale des championnats régionaux, fin octobre, l’adolescente s’est d’abord émerveillée de la beauté du site et de pouvoir évoluer ici lors du concours dans la catégorie Préliminaire.

Avec sa copine Bérénice, elles étaient les plus jeunes, la discipline étant majoritairement pratiquée par les adultes. Avant l’épreuve, elle ne cache pas son stress, mais sa devise est de faire toujours de son mieux pour ne pas transmettre ce stress à l’animal. Xa l’a compris, il peut compter sur sa jeune maîtresse pour la guider, car tous deux ont décroché la première place au dressage et obtiennent la cinquième place au classement général après l’épreuve de maniabilité et de speed.

Si l’on demande à l’adulte en devenir comment elle se projette professionnellement, vite elle répond qu’elle voudrait travailler avec les chevaux… Comme une évidence !

À plus court terme, elle a hâte de découvrir le championnat mondial de working équitation qui se déroulera du 20 au 23 juillet 2022, au Parc équestre du Bocage, aux Herbiers. Elle y sera avec l’association des Écuries du Haut-Vignaud qui organise l’événement. « Faut pas rater ça ! Avec Bérénice, je regarderai les professionnels, ça nous apprend des choses », conclut la jeune fille perfectionniste.

Contact : Écuries du Haut-Vignaud, école de working équitation, chc85@bbox.fr

 


Source : Ouest France