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L’Eurodéputé mayennais Jean Arthuis, président de la commission des finances, avait porté le sujet dans les travées du parlement européen en y constituant un « groupe cheval ». Le Premier ministre Édouard Philippe lui confie à présent la mission de « préserver le rayonnement » de la filière équine française. L’avenir du Paris mutuel urbain (PMU), qui assure 80 % des revenus de la filière, préoccupe le gouvernement qui réclame un « audit stratégique et financier ».

Quel avenir pour le Paris mutuel urbain (PMU) ? C’est le socle de la mission confiée par Édouard Philippe à l’eurodéputé mayennais Jean Arthuis. Le président de la commission des finances au parlement européen doit remettre des propositions afin de « préserver le rayonnement » de la filière équine française. Un domaine « d’excellence » rappelle la lettre de mission du Premier ministre.

Depuis 2012, les ressources issues des paris « fléchissent » et à travers eux celle « du financement de la filière », indique Jean Arthuis. Il effectue le rapprochement avec « l’ouverture de la concurrence des jeux en ligne et l’apparition des paris sportifs », mais, dit-il « cela n’explique pas tout. »

Un modèle français en difficulté

Le modèle français repose sur le pari mutuel, un monopole concédé à la fin du XIXe siècle aux sociétés organisatrices de compétition hippiques, précise-t-il. « On les autorisait à organiser des paris sur lesquels elles collectaient des ressources pour l’amélioration de la race ».

Le groupement économique concerne aujourd’hui une soixantaine de sociétés de courses. Une symbiose fragile. Le résultat net du PMU directement reversé aux sociétés mères représente « 80 % de revenus de la filière équine française », indique le Premier ministre qui réclame un « audit stratégique et financier ». Ainsi qu’un « état des lieux de l’ensemble des concours publics au secteur ». Les dépenses fiscales, crédits budgétaires et « apports de toutes natures » seront passés au crible.

L’Europe comme « perspective de développement »

L’Europe et « l’harmonisation des législations » sont considérées comme une « perspective de développement  » suggère le Premier ministre. Jean Arthuis, en ce domaine, s’est déjà montré très actif dans les travées du parlement européen où il a contribué à la création d’un « groupe cheval ». Ses travaux sont attendus pour le 15 septembre. L’eurodéputé dispose du renfort de deux inspecteurs généraux (finances et agriculture).

Source Ouest France