Le stade François-André de La Baule ne devrait pas accueillir que son incontournable Officiel de France cette année. La mythique pelouse bauloise sera en effet le théâtre d’un autre concours international, du 9 au 13 juin

Élu à la présidence de la Société des concours hippiques (SCH) de La Baule le 26 août dernier, à la suite de la démission de Rémi Cléro, en poste depuis 2012, Pierre de Brissac avait exprimé dans les colonnes de GRANDPRIX sa volonté d’organiser plusieurs nouveaux événements au stade François-André. En 2021, le programme international s’étoffe donc, en plus du traditionnel CSIO 5* dont les rendez-vous majeurs que sont la Coupe des nations Longines, le derby du samedi ainsi que le Grand Prix, devraient avoir lieu du 13 au 16 mai. À condition que la situation sanitaire le permette, bien entendu. 

Du 9 au 13 juin, la charmante station balnéaire de la Côte d’Amour accueillera donc un CSI 3*, un CSI 1*, ainsi qu’un CSI réservé aux Jeunes Chevaux. “Jusqu’alors, un concours national était organisé à cette date, car nous en organisons trois, dont un en juillet et un autre en aoûtNous pensons qu’il est important de conserver ces deux dernières dates au niveau national, car beaucoup d’amateurs, notamment venus de région parisienne, concourent sur ces hauteurs raisonnables”, explique Damien Haddad, directeur du centre équestre de La Baule. “Nous avions l’ambition de développer cette date. Pour organiser ce CSI 3* sur la pelouse du stade François-André, nous avons donc convenu d’un partenariat avec Mike van Belle, qui organise les concours de Bonheiden et qui officie également dans l’organisation à Valence (en Espagne, le CES Valencia Tour accueille depuis début 2019 des tournées de concours de labels CSI 2*, 1*, Jeunes Chevaux, et une fois un CSI 3*, ndlr)”, poursuit celui qui défend les couleurs du Liban en compétition depuis 2018.

 


Davantage de concours internationaux à La Baule ?

Sans pour autant mettre de côté la situation sanitaire exceptionnelle et avec en tête la préparation à la mise en place d’une jauge de public ou un huis clos, Damien Haddad veut aller de l’avant. “Si nous attendions la fin de la pandémie de Covid-19, nous ne nous projetterions dans rien. Nous avons en tout cas lancé l’organisation comme si l’événement pouvait se tenir”, affirme-t-il avec engouement. “Nous allons certainement calquer les mesures sanitaires sur celles du CSIO 5*, qui se tiendra un mois avant”, complète celui qui fait aussi partie de l’organisation de l’Officiel de France. 

“Les cavaliers adorent venir à La Baule. Jusqu’alors, le stade était sous-exploité, aussi bien au niveau local que plus largement pour les professionnels. D’après les premiers retours que nous avons eus, les cavaliers et propriétaires sont heureux qu’un autre CSI avec un bon label se tienne sur cette piste”, explique le gérant.  

Propriété de la municipalité bauloise, le stade François-André et ses tribunes pourraient-ils être le théâtre de davantage de compétitions à l’avenir ? Conscient de la difficulté de conserver la qualité d’un terrain en herbe, Damien Haddad reste prudent. “Il n'y a qu’une seule piste. Afin que celle-ci soit préservée pour le CSIO 5*, nous ne pouvons rien y organiser un mois et demi avant l’événement”, détaille-t-il. “Une fois cette échéance passée, les équipes techniques ont besoin de temps pour le remettre en bon état. Cela prend au moins trois semaines, si ce n’est un mois. Avec le CSIO 5* mi-mai, le CSI 3* en juin, un national en juillet et un autre en août, le programme est déjà relativement important. Nous pourrions éventuellement organiser un autre concours international en septembre. Dès le mois d’octobre, ce n’est plus envisageable car trop compliqué compte tenu de la météo et pour l’entretien de la piste”, conclut-il. 


Source : Grand Prix / Photo : Scoopdyga