Treize cavaliers de concours complet étaient réunis à Saumur pour un stage préparatoire en vue des JO de Tokyo. L’occasion de distribuer des feuilles de route à chaque couple.
Le compte à rebours est lancé. Les Jeux Olympiques de Tokyo se rapprochent alors pour préparer au mieux les couples pour cet événement, la Fédération Française d’Équitation a regroupé au Pôle France, dans le manège de l’École Nationale d’Équitation, les cavaliers et les chevaux qui sont susceptibles de représenter la France. Thomas Carlile, Sarthois d’adoption, installé à Savigné-sous-le-Lude, était de la liste.
Des compétitions qui vont servir de sélection
" Ce stage a permis de sortir la selle de dressage et de mettre les chevaux un peu plus à l’œuvre. Ils ont passé une période hivernale tranquille avec du travail de fond. Ce stage est une revue d’effectif. On commence à retrousser les manches et on s’aligne sur la dernière ligne droite », expliquait Thomas Carlile qui se satisfait par ailleurs de la forme de sa jument.
« Birmane a mûri, elle est beaucoup plus forte, elle a passé un excellent hiver. On ne l’a pas laissé trop au repos car même sur un jour tranquille, elle a fait sa demi-heure de travail. Physiquement, elle est très belle, toute en muscle. Elle a été très à l’aise sur le saut, lors du stage, a montré de la puissance. Sur le plat, elle s’est améliorée sur le galop qui était un de ses points forts. Et dans la tête, elle est studieuse, moins distraite. »
De bon augure pour le duo qui connaît déjà les compétitions qui seront incontournables. « Le Grand National de Vittel, mi-juin, sera l’épreuve de sélection. Entre-temps, les chevaux vont courir deux ou trois fois. Saumur, à la fin du mois, est un début logique, parce que les chevaux sont prêts, frais, ils sortent de stage. Il va y avoir de la tension parce qu’il y a un enjeu. Ensuite, on verra pas mal de chevaux à Pompadour, au Master pro, parce qu’avec la Covid-19, on n’est pas sûr des épreuves à l’étranger. »
« Pour ma part, ce n’est pas forcément une étape que je ferai. Je vais préserver la jument. Je vais faire deux concours avant Vittel plutôt que trois. Je compte, par contre, la faire courir sur le format long de Saumur fin avril », confiait Thomas qui connaît sa protégée par cœur et qui sait ce qu’il doit travailler pour décrocher son billet.
« La jument est très à l’aise sur le saut. Je peux la préserver. En dressage, elle reste très performante mais c’est une œuvre d’art, et l’œuvre n’est jamais finie, c’est toujours un atelier ou on peut grappiller des points », notait le cavalier qui pointe parmi les challengers, derrière le pilier de l’équipe de France, le Lieutenant-colonel Thibaut Vallette et sa monture, Qing du Briot IFCE.
Source : Ouest-France / Photo : Equissima Lausanne