Laura Planchenault, une jeune jockey de Cossé-le-Vivien est passée professionnelle à la mi-janvier. Hasard de l'histoire : la jument qui lui a permis de franchir le cap des 50 victoires terminait justement sa carrière avec cette course.
L'une s'envole quand l'autre s'arrête. A la mi-janvier, une jockey cosséenne de 19 ans, Laura Planchenault devient professionnelle avec une jument, Douchka Wind, qui elle, termine sa carrière.
Tout se joue en quatre minutes sur une course à Vincennes sous la neige. Laura Planchenault est à la hauteur, elle décroche sa 50ème victoire. "Je pensais à toutes les personnes qui me regardaient à la télévision. J'ai carrément pleuré parce que c'est un rêve depuis que je suis petite. On a toujours cet objectif-là de passer professionnel et quand ça arrive, on est très content", décrit la jeune femme.
Elle mettait son cœur sur la piste
De l'émotion aussi parce que c'est la dernière course de Douchka Wind, la jument de cœur de Laura. C'est un cheval d'exception avec 19 victoires au compteur. "Dans une ligne droite, on se disait qu'elle était battue et elle repartait toujours, à chaque fois qu'elle avait un cheval devant elle, elle voulait venir le chercher", décrit la jockey.
Il y a une belle complicité entre elles. Pour Laura, Douchka Wind est parfaite ou presque parfaite. "Elle a un petit défaut, c'est qu'après le poteau, je n'arrivais pas trop à l'arrêter. Elle avait un peu le dessus sur moi, c'est peut-être pour cela que j'ai gagné cinq courses et que j'ai fait deux fois deuxième aussi", explique-t-elle.
Désormais, une nouvelle vie attend cette jument de huit ans. Elle devient poulinière. "Je vais essayer d'aller la revoir dans son élevage. Elle m'a tellement fait plaisir cette jument que je vais la surveiller de près. J'espère qu'elle va faire de bons petits poulains", confie la Mayennaise.
De son côté, Laura va devoir faire sa place parmi les professionnels. C'est beaucoup de pression car souvent, les entraîneurs préfèrent les jockeys les plus expérimentés.
Source: France Bleu / Photo : © Radio France - Aurore Richard