Depuis plus de dix ans l’association Rando, Nature et Galop crée et entretient des chemins de randonnée. Pour les cavaliers mais aussi pour les marcheurs, les vététistes et les attelages.
Venue de la région parisienne, Véronique Blain, l’actuelle présidente de l’Association Rando, Nature et Galop, s’est installée à Courcebœufs en 1996. C’était mon rêve d’enfant : venir vivre à la campagne. Ma grand-mère habitait le Maine-et-Loire et à chaque fois que je venais la voir, j’étais en extase devant cette campagne verdoyante et si calme
raconte la présidente. J’adore les chevaux, j’ai donc acheté une fermette avec un peu de terrain autour, et j’ai finalisé la restauration en l’espace de deux années ».
Véronique Blain prendra vite l’option de l’équitation et la pension pour chevaux et adhère à une association qui va offrir à tous les randonneurs de toutes pratiques, pédestres, vététistes, cavaliers et attelages de partager les mêmes sentiers et la même passion. En 2002, elle prenait la présidence de l’association pour ne plus la quitter.
La première équipe qui l’entoure va œuvrer pour l’organisation d’événements : les 3M, Marche(rallye) Méchoui, Marché de Noël. Ces manifestations vont remporter un vif succès durant trois années de suite, mais l’association va rester plus ou moins en sommeil jusqu’en 2009.
Une deuxième équipe va alors reprendre le flambeau, avec cette fois-ci des objectifs et des priorités différentes.
Des parcours devenus nationaux
L’objectif principal étant de défendre les chemins de randonnée, mais aussi de créer d’autres parcours et notamment équestre sur le secteur nord Sarthe. La tâche n’allait pas se montrer facile, il me fallait rencontrer les maires concernés, la communauté de communes, l’office du tourisme, j’ai travaillé pendant quatre ans sur la faisabilité des itinéraires, avec en partenariat : le comité départemental du tourisme équestre de la Sarthe, la communauté de communes, les communes et enfin le département des sports
ajoute Véronique Blain.
Lorsque l’on a créé un parcours, on ne fait pas cela comme cela, il faut les autorisations des maires des communes concernées en l’occurrence Courcebœufs, Souligné-sous-Ballon, et Ballon – Saint-Mars. Lorsque tout est bien calé, le chemin est labélisé, étant moi-même baliseur équestre fédéral depuis six ans, cela nous a bien aidés.
Ces parcours sont maintenant nationaux et ils ont intégré les itinéraires des Pays de la Loire. Les plus grandes boucles font successivement 26, 24 et 21 km. Sur la pointe sud-est de l‘itinéraire, ce dernier a l’avantage de rejoindre les itinéraires de Beaufay. «Au plan local, nous participons à l’entretien financièrement et réinvestissons notre subvention communale ».
Faire avec le coronavirus et la rhinopneumonie équine
L’association compte à ce jour, une quinzaine d’adhérents et une trentaine de bénévoles, mais avec la pandémie tout est figé, deux manifestations étaient prévues le 30 mai le rallye et en octobre un repas dansant… Auront-elles lieu ? Sous réserve aussi la situation sanitaire de l’épidémie de rhino concernant les chevaux.
Nous invitons les gens à venir sur ces chemins à pieds, vélo, cavaliers et attelages, il faut essayer de se côtoyer et travailler en bonne intelligence
conclut Véronique Blain.
Chemins de randonnée : des exigences
Pour qu’un chemin de randonnées soit labellisé, il doit répondre à plusieurs exigences. Il doit y avoir au moins 70 % de chemins, ce qui implique que les portions de routes ne doivent pas dépasser les 30 %.
Les points d’accueil doivent être équipés d’aire de pique-nique, de barres d’attache, d’abreuvages et de parking pour les vans. Deux points d’accueil sont répertoriés : allée du château de la Freslonnière à Souligné-sous-Ballon et près du cimetière à Courcebœufs. À noter aussi que les circuits doivent être balisés dans le sens des aiguilles d’une montre. Les chemins sont enregistrés au PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées), ce qui implique que les chemins ne peuvent plus être vendus dans certaines communes.
Les activités de l’association
Des sorties entre cavaliers randonneurs, associées ou non aux vététistes, pédestres et attelages de quelques heures à plusieurs jours. Séjour randonnée en bord de mer vers Saint-Malo, escapade en forêt domaniale de Bercé, Perseigne ou Sillé-le-Guillaume.
Participation à des stages, tels que : l’orientation, préparation aux examens fédéraux » Galops de pleine nature », formation baliseur fédéral équestre, à la demande d’adhérent en lien avec l’équitation, la nature.
Participations aux manifestations extérieures dans le cadre de « l’Équitation de pleine nature », rallyes touristiques ; balade à la rencontre du patrimoine régional, les centres d’intérêt spécifiques, profiter des panoramas tels que Sainte-Suzanne, les Alpes mancelles, les divers espaces boisés… Et bien d’autres.
Source : Ouest-France