Des sulkys, des attelages pour chevaux de courses, ont été la cible de nombreux cambriolages ces dernières semaines en Normandie. Plusieurs haras ont été visités. En Mayenne, aucun cambriolage de ce type pour l'instant n'a été constaté.
Les propriétaires et entraîneurs de chevaux, et ils sont nombreux dans le département de la Mayenne, ont évidemment entendu parler de ce qui arrive à leurs collègues et amis normands. Et ça ne laisse personne indifférent dans le milieu.
Un sulky, fabriqué en carbone, représente un investissement lourd, entre 10.000 et 15.000 euros. Jean-Baptiste Bossuet, ancien vainqueur du Grand Prix d'Amérique, possède un haras à Préaux : "Les sulkys sont très faciles à transporter. Un sulky pèse environ 20 kilos. Dans un petit camion, on peut en mettre au moins une dizaine".
Une puce sur les sulkys ?
Ce célèbre entraîneur mayennais, qui vit dans un endroit assez isolé, fait preuve de vigilance. Il compte sur ses chiens, des molosses, pour garder la précieuse marchandise : "Aujourd'hui, il faut se protéger c'est tout. Moi, j'ai des chiens, des dogues allemands, qui sont toute la journée dehors et ça prévient. Je peux partir, revenir dans la nuit, les chiens montent toujours la garde. Croyez-moi, la nuit, vous ne descendrez pas de la voiture, il faut avoir beaucoup de courage".
Jean-Baptiste Bossuet estime que mettre un cadenas sur un sulky ne sert à rien : "avec une tenaille, vous le brisez le cadenas et les caméras non plus car il suffit de couper les câbles". Alors, l'entraîneur mayennais demande aux constructeurs de sulky de prévoir désormais une puce électronique, à l'intérieur du véhicule hippomobile, afin de le géolocaliser en temps réel en cas de vol.
En Normandie, l'enquête sur ces vols de sulkys s'oriente vers une bande de receleurs professionnels à l'échelle européenne. Les attelages volés en France seraient ensuite revendus dans les pays de l'Est.
Source et photo : France-bleu