Le site de l’hippodrome de Verrie, situé près de Saumur, est le lieu de grandes manifestations équestres comme des courses hippiques et des épreuves de concours complet et d’attelage. Afin d’améliorer le site, un ambitieux projet de diversification est à l’étude.
Dans son dernier contrat d’objectif et de performance, l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) n’a plus, dans ses prérogatives, l’organisation de compétitions y compris à Saumur. Seul le Grand National de concours complet fait figure d’exception. C’est en partie cette décision qui a conduit à la nomination d’Olivier Legouis au poste de directeur stratégique et opérationnel des sites de l’IFCE, l’objectif étant de mettre en place un projet de développement du site de Verrie.
Vers une diversification des activités
Olivier Legouis, 57 ans, qui a dirigé le haras de Pompadour de 2011 à 2019, précise : « L’objectif est d’améliorer la qualité du site, sa viabilité économique et de permettre des retombées économiques sur tout le territoire ». Interrogé sur l’existant, il détaille que « le site s’étend sur 160 hectares et se compose d’un hippodrome, d’une grande carrière en herbe, d’une piste de galop et d’un terrain de cross d’excellente qualité, outil indispensable pour les entrainements des cavaliers du Pôle France de concours complet. C’est un site très apprécié par les cavaliers et propice à l’organisation de compétitions. Notre souhait est d’améliorer les infrastructures techniques en premier lieu, les réseaux électrique, d’eau et internet, mais aussi de créer une carrière en sable, peut-être même un manège. » Pour couronner le tout, le directeur évoque également la possible construction d’un hôtel.
Pour mener à bien ce projet, une association de préfiguration a été créée. Elle est présidée par Eric Touron, conseiller régional et réunit des représentants des collectivités territoriales ainsi que les mairies de Saumur, Rou-Marson et Verrie. Tous sont impliqués dans ce projet aux côtés de l’IFCE, de la Fédération française d’équitation et des utilisateurs du site, à savoir la société des courses, le comité équestre de Saumur et Saumur Attelage. Olivier Legouis se félicite de l’implication et de l’enthousiasme des différents partenaires et se dit soucieux de conserver la spécificité naturelle et sauvage du site. « Le site de Verrie est un poumon vert. Nous souhaitons lui donner une âme autour du cheval et de la nature et recevoir un public très large. Nous allons proposer des itinéraires de promenades, de randonnées à pied ou à cheval. Sur le plan culturel, nous envisageons de pouvoir accueillir des spectacles, des concerts ou même des festivals. »
Un site multidisciplinaire
La qualité du site de Verrie est reconnue au niveau international par les cavaliers de concours complet et les meneurs d’attelage, mais d’autres disciplines pourraient investir les lieux. « Nous souhaitons augmenter le nombre d’évènements sportifs en préservant et améliorant encore l’espace dédié aux parcours de cross », précise Olivier Legouis, qui souhaite s’ouvrir à de nombreuses disciplines. « Des courses d’endurance ont été organisées au mois de mai sur le site et face à la grande satisfaction des cavaliers et des organisateurs, nous envisageons d’accueillir une compétition internationale dans deux ans. La location des installations pour des entraînements et compétitions est évidemment envisagée. » L’association vient d’ailleurs d’embaucher Louise Kufel, dont l’analyse et des propositions pourront « influencer certaines de nos orientations », souligne-t-il. Interrogé sur le financement, il ajoute : « Tous nos partenaires institutionnels sont impliqués. Même si tout n’est pas abouti, on parle de plusieurs millions d’euros. »
De son côté, Louise Kufel, 26 ans, qui a travaillé à la FFE comme chef de projet, a découvert le site de Verrie début mai, à l’occasion du CCI4*-L. Elle se dit impressionnée par ce « site exceptionnel. J’ai été très agréablement surprise par le potentiel de ce lieu qui peut accueillir de grands évènements et reste malgré tout très naturel. De plus, la qualité du sol est excellente toute l’année. Je comprends tout à fait l’implication de tous les partenaires soucieux de le valoriser et de le faire partager. »
Christine Marquenet
Source : L'Éperon