Trois questions à…
Arnaud Lalande, gestionnaire des marais.
Qu’est-ce qu’une roselière ?
Une roselière est un lieu en zone humide où poussent principalement des roseaux. Ici il y en a environ 10 ha, fractionné par des haies ou des canaux. C’est un véritable site d’accueil pour les oiseaux tels les passereaux paludicoles. L’entretien porte sur une zone de 2 ha, environ.
Pourquoi l’entretenir, quand et comment ?
Il faut environ six à huit ans pour que la roselière soit mature. Si on laisse faire, arbres et arbustes (principalement des ligneux : saules, frênes) vont s’implanter et prendre toute la lumière. Le milieu risque de s’appauvrir. Ici il y a environ 30 cm de terre puis de l’argile bleue. Les racines des arbustes ne peuvent pénétrer l’argile et poussent à l’horizontale et forment ainsi de nouveaux plants un peu plus loin. L’objectif de l’arrachage est le rajeunissement de la roselière et qu’elle se développe plus facilement. La période d’entretien est restreinte principalement du fait des conditions climatiques.
Pourquoi travailler avec un cheval ?
L’empreinte écologique est moindre qu’un tracteur bien sûr mais également parce que le travail du cheval facilite celui de l’homme et les deux travaillent de concert. Le cheval va pouvoir déraciner les plus grosses souches de ligneux. Son impact sur le sol est faible. Il ne le tasse pas, ne l’abîme pas. Nous avons fait appel à la société Fraxinus SP de Bouchemaine. Fabrizio Piétri et son cheval (race comtoise) Toscane restent avec nous environ quatre jours. Ils travaillent en « arête de poisson » en faisant des travées.
À côté de lui, une équipe de huit à neuf personnes travaille à l’aide de houes et de pinces levier pour les plus petites souches.
Source et photo Ouest France