Discrète mais très présente dans l’Ouest, la filière équine pèse 11 milliards d’euros en France. La Normandie et les Pays de la Loire font partie des régions les plus dynamiques de la filière. Tour d’horizon avant les Assises de la filière équine, jeudi 7 novembre 2019, à Angers.
Les Pays de la Loire sont aussi la première région de France organisatrice de concours complet, l’image du Mondial du Lion. | MARC ROGER / OUEST-FRANCE
Ouest-France en partenariat avec le groupe Paris-Turf organise la 5e édition des Assises de la filière équine le 7 novembre 2019, à Angers. L’occasion de cerner le poids de cette filière en France et plus particulièrement dans l’Ouest.
La filière équine rassemble cinq secteurs d’activité : l’élevage, le sport, les courses hippiques, l’industrie et la viande. En France, derrière cette activité économique : un million d’équidés. Comme la filière nautique, il y a aussi bien des amateurs qui participent à la vie économique de la filière à titre de loisirs et des professionnels qui en vivent.
Combien d’emplois ?
Au total, la filière génère 146 000 emplois dont 66 000 en activité principale (producteur et utilisateurs du cheval). À titre de comparaison, le football génère 35 000 emplois. Parmi les emplois indirects, on peut compter les vendeurs de produits équins, les fournisseurs d’aliment, les organisateurs d’événements… La filière équitation engendre le plus d’emplois : 27 800, suivi par l’élevage : 10 600 puis l’entraînement de chevaux de course 8 300 emplois.
« Les effectifs sont en légère hausse chez les galopeurs, ils sont constants au trot tandis qu’ils sont en légère baisse dans la section sport (-2 %) », explique Julie Laulhère, ingénieur de projets et de développement à la délégation Ouest de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation.
Quel est le poids de la Normandie ?
C’est la première région pour l’élevage (90 000 équidés, 22 % de l’effectif national, 4 000 éleveurs). Et la deuxième en nombre de licenciés avec 12 cavaliers pour 1 000 habitants. La Normandie renferme 13 000 emplois et 8 000 compétitions officielles. Autre atout régional : la recherche équine est très en pointe avec cinq centres de recherche.
Sans parler d’Hippolia, situé dans le Calvados, il est l’unique pôle de compétitivité de la filière équine en France avec 200 adhérents. Il a également été le 1er cluster équin créé dans le monde. Son but ? Accompagner le développement économique de projets sur sept marchés porteurs : santé, hygiène et soin, alimentation et litière, équipement du cheval, équipement du cavalier, infrastructure, transport, conseil et services.
Et des Pays de la Loire ?
C’est là où il y a le plus d’hippodromes en France : 45 ! Contre 12 dans l’Est… Le centre d’entraînement pour les galopeurs situé à Senonnes (Mayenne) est un vivier d’emplois. Dans la Région, 13 % de la masse salariale agricole est en lien avec la filière équine soit 3 900 emplois. « Sur 2,2 millions d’hectares de surface agricole, 23 000 ha servent à la filière équine », glisse Julie Laulhère.
Les Pays de la Loire sont aussi la première région de France organisatrice de concours complet, l’image du Mondial du Lion.
Comment se porte-t-elle ?
Elle a connu mieux… Premier exemple, l’équitation est passée du 3e sport pratiqué en France à la 4e position. Avec une baisse du nombre de cavaliers licenciés de 3 %. Côté élevage, le nombre de naissances est stable. En revanche, le nombre de partants en compétition a diminué de 5 % entre 2017 et 2018.
Autre fait notable, après une tendance baissière depuis 2011, les enjeux hippiques ont progressé de 0,5 % entre avril et juin. Pour les six premiers mois de l’année, le PMU, contrôlé par France Galop et LeTrot - les sociétés mères des sociétés de courses -, accuse toutefois un repli du total des paris hippiques sur le marché français, avec un retrait de 1,6 %. Or, ce sont les courses hippiques qui injectent 90 % des flux financiers dans la filière équine.
Que rapporte la filière dans les caisses de l’État ?
Elle est une source de recettes grâce aux prélèvements sur les paris qui ont représenté 878 millions d’euros en 2018. 50 M € en TVA acquittés par les propriétaires non assujettis (estimation de 2013 partagée par le ministère des finances) ; 4 M € de TVA sur les encouragements ; 11 M € de redevances annuelles versées par les hippodromes aux collectivités locales où ils sont installés.
Les 5e Assises de la filière équine, organisées par Ouest-France, se dérouleront le jeudi 7 novembre 2019 au centre de congrès d’Angers. S’inscrire en ligne sur evenements.ouest-france.fr/assisesdelafiliereequine/
Source Ouest France